Ju-jutsu traditionnel | moderne

Si le Ju-Jutsu est un art qui vise à l’acquisition d’une grande efficacité, c’est aussi une discipline, qui, comme tous les arts japonais, envisage une « évolution intérieure », une « Voie » telle que l’entend la tradition des Budo.
Maîtriser un ensemble de techniques ne saurait suffire à cet « Art de la Souplesse ». C’est l’aspect mental qu’il convient de faire évoluer au gré du processus d’apprentissage, cela de telle sorte que le combat, que la Self-défense, que l’efficacité soit elle-même sous-tendue par « l’esprit » qui convient.
Ainsi, « la maîtrise de soi », qui est certainement indispensable au projet de parvenir à « maîtriser un adversaire », sera obtenue par un incessant « entraînement de l’esprit » : gérer la crainte, l’anxiété, voire l’angoisse qui peuvent subvenir lors d’un combat réel ; parvenir à se contrôler, à dominer ses émotions, à ne pas se laisser submerger par les impacts de la situation de danger ; connaître et comprendre les divers aspects psychologiques qui handicapent ou alors favorisent l’aptitude à se défendre, voilà autant de thèmes qui constituent l’enseignement du Ju-Jutsu lorsqu’on le considère dans son sens le plus profond.
A cet égard, il est à noter que Jonathan Meyer, Directeur technique et pratiquant de longues dates, à lui-même été formé aux Budo traditionnels. Etudiant de Bodaïshinkan

Depuis l’enfance, pratiquant émérite en Judo, mais aussi en Armes japonaises (Sabre, sabre en bois et bâton), il a toujours suivi la Voie traditionnelle des Budo classiques. (Voir la rubrique « Qui sommes-nous ? »)
Et c’est bien cette expérience, issue d’une recherche incessante, qui conduit ce Budoka à enseigner un Ju-Jutsu d’un haut niveau technique, certes, mais qui respecte résolument « L’Esprit des Budo ».

Clips de Ju-jutsu : Extrait de Japan-Impact 2017 (images de Nathalie Yéghen)

L’affiliation du Groupement Ju-Jutsu de l’Ecole BDSK à la Fédération Suisse de Judo et Ju-Jitsu manifeste le souhait d’une pratique qui se situe dans la ligne pédagogique défendue de longue date par la FSJ. Le processus d’évolution de l’élève respecte ainsi celui qui est envisagé par cette instance fédérale (et fédérative).
Le Programme établi propose un large éventail technique qui se fonde sur trois domaines d’expériences et de compétences.
Ces trois domaines s’établissent très logiquement puisque la Self-défense se fonde sur le fait des trois distances qui, schématiquement, s’établissent lors d’un combat réel : distance lointaine (Toma), où il est question de parades et de frappes ; distance moyenne (Shikama), où diverses « clefs » conviennent à contrer une attaque et à maîtriser l’adversaire ; distance proche (Uchima), qui exige alors un ensemble de techniques de projections, ainsi qu’une pratique qui a lieu à même le sol afin d’immobiliser l’adversaire, cela jusqu’à provoquer une blessure s’il le faut (par des « clefs ») ou son évanouissement (par étranglements).
Suivant le vaste programme technique établit judicieusement du simple au complexe, des examens de Kyu (ceintures de couleurs) aboutissent enfin à des examens de Dan (degrés de ceintures noires), cela en conformité avec le processus d’évolution suggéré par la FSJ.
Quant au Programme qui concerne l’évolution des pratiquants ceintures noires, il se calque lui aussi sur celui de la FSJ. Et il est à noter que les examens de grades Dan mettent alors l’accent sur les divers Kata du Judo Kodokan, lesquels constituent un pont qui relie le Ju-Jitsu au Judo traditionnel japonais (qui est lui-même relié au Ju-Jitsu ancestral auquel Jigoro Kano, Fondateur du Judo, portait un très grand intérêt).
Pour en venir à Jonathan Meyer, Directeur Technique du Groupe Ju-Jitsu, il est à préciser que ce Budoka accompli possède un cursus particulier autant que rare. Pratiquant depuis de très nombreuses années, il a toujours évolué dans de multiples arts martiaux, et cette variété fait de lui un Expert dans la pratique et l’enseignement du Ju-Jitsu, cette discipline qui exige en effet une connaissance diversifiée des arts martiaux en général. (Voir le chapitre « Qui sommes-nous ? »)